ETAPE 1 : DE MALNOË AU BOIS CORNILLE
Ces 11 et 12 septembre, c’est la première édition des Rencontres vélocipédiques en Bretagne organisées par le Cercle vélocipédique d’Ille-et-Vilaine. En selle pour la première étape.
En ce frais samedi matin, à la malouinière de Malnoë, elles et ils sont toutes et tous au rendez-vous. Vingt-huit vélocipédistes arborant leur plus belle tenue et enfourchant de très élégantes et étonnantes machines. Il y a Marie-Françoise et son Hirondelle Superbe fabriquée en 1885 par la Manufacture de Saint-Etienne : cadre aérien et suspendu, guidon en forme de corne de bélier pour amortir les chocs, pignon fixe, poignées en bois… « le graal du vélo », renchérit sa propriétaire qui insiste : « Tout est d’époque ! ».
Très altiers grands bis
Il y a Mario (5 ans), Nathan (6 ans) et son vélo Manufrance des années 1950 et ses toutes petites roues à pneus larges, Zélie (9 ans), Stéphane et son Sparting de fabrication rennaise, Fred-le-pompier, la grande échelle accrochée au cadre du vélo, et, dominant le peloton de toute leur hauteur, Robin, Guy, Julien et Marco sur leurs très altiers grands bis. Le départ est donné à 10 h 10, par Davide, membre du Cercle vélocipédique. Dans la grande allée arborée de Malnoë, les cyclistes d’un autre siècle papotent gaiement, tout heureux de se retrouver au guidon de leur belles et antiques montures.
A Saint-Christophe-des-Bois, première montée et premier effort : le silence se fait dans les rangs… Et premier pépin : l’Hirondelle a cassé un rayon. L’équipée circule à bon rythme entre pâtures et maïs. A la Bénardière, les chiens aboient comme il se doit… et la caravane passe. Dans une petite forêt, sur son Manufrance de 1936, Marie-Christine pédale en arrière pour monter la pente. Vous avez bien lu : elle pédale en arrière ! Explication : « C’est un pédalier rétro-direct breveté en 1902. » Sortie de la forêt : les grands-bis engagent la conversation avec les vaches par-dessus les haies.
Pique-nique Belle Epoque
A Taillis, dans la descente un peu raide, Marco se met en position de trottinette sur le marchepied de son grand bi et précise : « Cela m’évite le soleil par-dessus la roue avant, en cas de freinage trop brusque. » . Pause jus de pommes et de poires pétillant bien méritée au château des Cours. Et tout le monde remonte à vélo pour le final de l’étape. Nouvelle pente un peu sévère et c’est l’arrivée en roue libre vers Val d’Izé. Sur la place du village, entre mairie et café des Sports, le peloton est accueilli en musique par la viole à roue et la clarinette des Suppléments Casquettes : « Il était une bergère à bicyclette, Son chat qui la regarde à bicyclette, D’un petit air fripon entre les deux roues qui tournent… »
Encore quelques hectomètres et voilà les derniers coups de pédale de cette première étape par l’ample courbe de l’allée du Bois Cornillé. Dans la cour du château de style « troubadour », cyclistes et vélos sont parfaitement au diapason de la Belle Epoque. Cela vaut bien un délicieux pique-nique champêtre et musical… avant de remonter sur les machines dimanche matin pour la deuxième étape.
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